Jamais un Vendée Globe n’aura été aussi serré en terme de classement. Que ce soit en tête de la course mais aussi à l’arrière, l’écart entre les concurrents annonce une fin de course palpitante.
Certes, il y a plus de 6 000 milles d’écart entre le 1er, Charlie Dalin et le dernier, Ari Huusela à l’aube du 74e jour de course. Un écart conséquent qui représente environ un mois de navigation supplémentaire, pourtant, il s’agit à ce stade de la course de l’écart le plus faible entre la tête et la queue de la flotte. « C’est du jamais-vu », faisait remarquer ce matin Christian Dumard de la cellule météo du Vendée Globe. Une façon aussi de souligner que tous les rescapés de la course, quelles que soient leurs positions, réalisent un Vendée Globe de haute volée.
À environ 72 heures du passage au Cap Horn, Alexia Barrier s’applique pour pleinement vivre ce moment, peut-être en bonne compagnie : « Sam (Davies) va passer quelques heures devant moi et elle risque d’avoir un moment avec très peu de vent donc peut-être que je vais la rattraper. Si on pouvait être toutes les deux en même temps au Cap Horn ce serait marrant. »
Avec une bonne vitesse globale jusqu’en fin d’après-midi d’une dizaine de noeuds comme à son habitude depuis son « presque démâtage », TSE-4myplanet se rapproche à moins de 800 miles nautiques de la pointe basse de l’Amérique du Sud sans pour autant se presser. « Je fais la course à mon rythme, avec mon vieux bateau et j’ai vraiment à coeur de passer ce troisième cap, » se languit la skipper des Alpes-Maritimes qui se rapproche inlassablement de cet objectif tant convoité. Vivement dimanche!