La première difficulté du Grand Sud qui a touché Alexia Barrier est désormais derrière elle. Il est donc temps de reprendre son souffle avant l’arrivée de la prochaine programmée pour demain!
En s’engageant sur le Vendée Globe, on s’entend à vivre des moments magiques tant sur le plan mental que physique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’Azuréenne est servie : « c’est une aventure absolument exceptionnelle. Le Grand Sud c’est quelque chose dont on parle beaucoup qui fascine, pour moi c’est quelque chose d’assez difficile que je n’ai pas encore vraiment apprivoisé. Je trouve que les conditions sont vraiment difficiles donc voilà c’est un gros, gros challenge avec mon vieux bateau que d’être là. En plus c’est l’occasion de faire le tour du monde et de se rendre compte que la vie sans les hommes autour, finalement y a plus d’oiseaux que chez moi. Moins y a d’humain, plus y a d’animaux, ça fait réfléchir sur la condition de la planète et sur l’état de l’océan. J’y pense tous les jours et je me dis qu’en rentrant je vais devoir mettre les bouchés doubles pour qu’on s’occupe un peu mieux de l’océan qui est tellement important pour nous. »
Une fois les difficultés passées, il faut trouver le temps de recharger les batteries grâce à de petites attentions qui sont le fruit du travail réalisé en amont par les équipes techniques. « J’ai aménagé ma zone de vie dans mes sacs de nourriture. Je découvre quotidiennement des petits mots, des petites attentions ou petites surprises. Donc quand c’est des mots d’encouragement je les accroche comme là les post-it blues et roses derrière moi. Depuis l’entrée dans le Grand Sud, j’avais préparé 50 photos en me disant que ça allait être dure et que de tirer au sort une photo par jour ça me donnera au moins le sourire pour quelques minutes. Alors ce sont des photos de proches ou de photos de bateaux sur lesquels j’ai navigué. Y a mon premier bateau, y a mon mini, y a aussi des photos plus artistiques ou une photo de SOS Méditerranée, voilà tout style de photos. (…) Je pense que je serai sortie du Grand Sud avant la fin du paquet des 50 », espère Alexia a qu’il reste un peu plus de 1 500 miles nautiques avant de d’entamer la remontée dans l’Atlantique.
Mais avant cela il reste de nombreux obstacle à franchir pour la skipper et son IMOCA qui font front ensemble dans la tempête.