Le Pacifique n’est pas de tout repos pour la flotte de cette 9ème édition du Vendée Globe. Si la lutte est acharnée à l’avant comme au milieu du peloton, derrière, on recharge les batteries dès que l’on peut.
Depuis plusieurs jours maintenant les marins sont embringués dans les fronts successifs et actifs du Pacifique. Pas facile de penser les plaies des bateaux dans ces conditions. La réparation de l’hydrogénérateur terminée, Alexia Barrier peut remettre les voiles. Enfin celles qui lui restent… Car la Maralpine ne possède plus que six voiles sur sept après le déchirement de son petit genakker. Une vielle voile récupérée à la dernière minute qui aura tenu jusqu’à la mi-course. Pas facile donc de composer sans cet élément censé être utilisé dans des conditions mixtes comme celles connues actuellement dans le Pacifique, au sud de la Nouvelle-Zélande. « Je ne me sens pas chez moi dans les mers du sud. J’ai l’impression d’être un visiteur, elles sont vraiment impressionnantes. Les oiseaux eux m’ont accepté mais c’est un endroit assez hostile pour l’homme je trouve », précise l’Azuréenne qui n’y avait que très peu navigué auparavant.
Concernant la situation en course, Alexia Barrier reste solidement attachée à la 25e place. Dépassée hier matin par Sam Davis qui poursuit son Vendée Globe hors classement, l’objectif va désormais être de remonter mille après mille sur Miranda Meron et Clément Giraud, ses deux compagnons d’aventure qui ont pris le large au moment ou TSE-4myplanet avait besoin que l’on prenne soin de lui! « Je vais essayer de rattraper les autres, mais il a fallu que je m’occupe de mon bateau et ça m’a pris beaucoup d’énergie. Maintenant c’est reparti, je pense qu’on pourra jouer avec eux dans l’Atlantique mais ils sont un peu loin de moi devant Miranda et Clément », explique-t-elle sans pour autant perdre espoir de les retrouver avant la fin de la course.
Toujours est-il qu’il lui reste encore pas mal de temps pour refaire son retard et pourquoi pas entrer dans le top 20 ce qui serait un véritable exploit si on en juge par la différence de matériel dont elle dispose par rapport aux autres skippers.