Un peu de repos, enfin. Depuis plusieurs jours, les conditions de mer n’étaient pas favorables à une bonne prise de vitesse. La faute à une forte houle au large de la Nouvelle-Zélande.
Après l’effort, le réconfort! Et on peut dire qu’il est bien mérité après les péripéties des derniers jours. Alors que la moitié de la flotte toujours en course a passé le Cap Horn hier, Alexia Barrier vient de laisser la Nouvelle-Zélande derrière elle avec un retard d’environ 5 200 milles nautiques soit une quinzaine de jours de retard.
Contrairement aux bateaux de tête qui subissent une météo dantesque, pour la Maralpine, c’est presque le grand luxe. « On a environ trois mètres de houle donc plutôt cool par rapport à d’habitude. Le vent est un peu plus soutenue donc ça me permet d’accélérer parce que je me traînais un peu ces derniers jours. Je n’ai plus de petit gennaker donc ça complique un peu les choix possibles pour naviguer mais c’est comme ça », relativise notre local de l’étape qui a augmenté sa vitesse moyenne de plus de deux noeuds sur les dernières 24 heures.
Une bonne nouvelle donc car il va falloir cravacher pour rester dans les objectifs à l’entame de ce 58e jour de course. À ce stade, il s’agit pour elle de la plus longue période de course en solitaire passée sur un bateau. Désormais, il va falloir gérer la fatigue et son matériel qui a déjà montré quelques signes de faiblesse tout en augmentant l’allure. Équation compliquée à résoudre mais qui n’effraie pas la navigatrice après plus de 28 000 km parcourus sur ce Vendée Globe qui tient toutes ses promesses.