Pendant que Yannick Bestaven savoure sa victoire pour seulement trois petites heures d’avances, après l’application de sa bonification, Alexia Barrier profite d’un moment de calme pour prendre soin de son bateau, loin des flash des photographes à l’arrivée.
Si l’ambiance est belle à l’arrivée, elle l’est aussi au large de l’Argentine. Pour l’heure, huit IMOCA ont franchi la ligne d’arrivée en 24 heures. Cela représente des écarts infimes encore jamais observés sur une course de cette ampleur, le tout après plus de 80 jours de course.
Encore loin de ces considérations, Alexia Barrier poursuit son petit bonhomme de chemin à une dizaine de noeuds de moyenne : « Au programme des réglages et de la lecture. Faire avancer le bateau reste l’objectif numéro 1. Les conditions météo sont assez variables et il faut suivre… S’inspirer par la lecture pour rester motivée. Se dire que des femmes, des combattantes s’engagent dans des courses essentielles, bien plus difficiles que le Vendée Globe, » philosophe-t-elle en lisant de Carola Rackete, « Il est temps d’agir ».
Justement l’heure est au repos mais également à la réparation car le grand sud à fait des dégâts à commencer par l’hydrogénérateur qui est de nouveau en panne : « Il s’est une nouvelle fois arraché… et je n’ai plus beaucoup de gazole, c’est ce qui m’inquiète le plus. Après mon antenne satellite principale ne fonctionne plus, mon déssalinisateur fuit, donc j’ai pas mal de bricolage à faire. Si je pouvais passer une semaine en mouillage, j’aurais de quoi occuper mon temps, mais ce n’est pas mon objectif. »
Car l’objectif est bien de rentrer à la maison avant la fin du mois de février. Pour cela il faudra compter sur une météo assez clémente, ce qui n’a pas vraiment été le cas jusqu’à présent!