Alexia Barrier a repris sa marche en avant au large du Brésil après avoir connu une période de pétole qui lui a offert un spectacle dont elle se souviendra très longtemps.
Ce jeudi, quatre skippers sont attendus aux Sables d’Olonne. Une petite bande qui file à vive allure comme pressée d’en terminer après 95 jours de mer. « Évidemment, être à l’arrière de la flotte c’est particulier, il y a des skippers chez eux depuis une semaine! Je ne pense pas à ça, je pense juste encore que j’ai de la chance d’être ici », précise l’Azuréenne qui elle aussi affichait une belle moyenne de 12 noeuds hier, ce qui ne lui était pas arrivé depuis son démâtage au soir de Noël. Preuve que « le Pingouin » a retrouvé de sa superbe!
Car hier ce n’était pas la joie, empêtrée dans cette maudite zone sans le moindre souffle d’air. Un instant pénible à vivre mais qu’il faut vivre avec du recul : « Je prends les choses au jour le jour comme depuis le début. Je profite de tous les petits moments comme prendre mon café dehors, regarder la mer, les nuages, la couleur du ciel… Tous les moments de contemplation. »
Et il faut en profiter de ces petits instants de privilégier, hors du temps. Une sorte de dérogation d’une centaine de jours autorisant à briser le couvre-feu comme elle brise les vagues depuis le départ de son tour du monde. Un bonheur simple qu’elle n’est visiblement pas prête à abandonner avant encore une bonne quinzaine de jours.
Étape par étape, Alexia Barrier se rapproche du retour à la réalité de terrien. Pour cela il faudra passer une nouvelle fois l’Équateur avant de se mesurer au Pot au Noir. Une zone qu’elle affrontera demain si tout va bien, sauf si l’envie lui prend de réduire la voilure pour profiter encore pendant quelque temps de la beauté de notre planète et son océan rempli de créature à protéger.