À 4 700 milles des Sables, Alexia Barrier tient la dragée haute à Ari Huusela. Les deux semblent s’être partiellement dépêtrés de la zone anticyclonique qui les collait à la piste. Ce ne sont pas encore les alizés dans lesquels Sam Davies progresse hors course, mais ça va commencer à y ressembler.
Ça secoue pas mal au large de la côte argentine. Depuis la zone de convergence Atlantique sud Alexia Barrier confiait hier après-midi que, « c’est le bazar avec un grain énorme! Le vent est complétement instable allant de 23 à 35 noeuds. Ça mouille pas mal dans le cockpit, j’ai des bouts qui flotte mais je ne vais pas les chercher, j’en ai marre de me faire tremper. Les vagues sont énormes (plus de trois mètres) et la seule bonne nouvelle c’est que ça avance assez vite. »
Une bonne chose donc à ce moment de la course, mais preuve de l’instabilité des conditions, d’après les relevés télémétriques, la Maralpine se retrouve depuis hier soir et ce malgré des vents toujours aussi forts, à avancer à faible allure (8,5 noeuds de moyenne). Pas simple de progresser pour tenir l’objectif initial d’arriver dans 25 jours. Pour cela il faudrait parvenir à augmenter la cadence de trois ou quatre noeuds de moyenne.
Finalement la n’est pas l’essentiel en cette fin de course. La skipper et sa machine sont déjà bien entamées par 85 jours d’une course haletante tant au plan physique, que psychologique. Et de ce que l’on observe un peu en amont, c’est loin d’être terminé! Où est-elle donc passée cette paisible remontée de l’Atlantique tant attendue pour finir en beauté? Visiblement bien loin et cet océan donc Alexia Barrier connaît bien le fonctionnement n’a pas fini de nous offrir son lot de surprise tout au long de cette dernière partie de course.